Après une semaine passée sur la route des vins de Bourgogne, je vous propose de revenir en images sur les moments forts de cet agréable périple.
Prochaine escale : la Bourgogne !
ARCHITECTURE ET INFLUENCE FLAMANDE EN BOURGOGNE

Le Château de la Rochepot
Dressée sur son rocher, cette somptueuse demeure m’interpelle. Quelle robustesse, quelle somptuosité ! Sa toiture, des tuiles vernissées polychomes, au dessin losangé, me rappellent d’emblée celles des Hospices de Beaune (voir article ici). D’influences flamandes, ces toitures évoquent la richesse, l’opulence du Duché de Bourgogne.
Ce style polychrome se retrouve également à la Porte de l’Horloge à Givry, au Château de Corton André mais aussi à l’Hôtel de Ville de Meursault.

La porte de l’Horloge à Givry
L’utilisation de ces tuiles était naturellement réservée aux plus prestigieuses demeures tandis que les habitations plus modestes étaient recouvertes d’une simple toiture en bois.
CLOS DES CHEVALIERS, DOMAINE JEAN CHARTRON
C’est à ProWein, à Düsseldorf, que j’ai rencontré Anne-Laure Chartron. Le genre de rencontre imprévue, improbable dans un salon aussi gigantesque. Malgré un planning bien rempli, certaines rencontres méritent que l’on s’y attarde. Un programme certes modifié mais bien m’en a pris.
A Puligny-Montrachet, Anne-Laure m’emmène à travers vignes et clos. Bienvenue au Clos des Chevaliers, monopole de la famille.

En compagnie d’Anne-Laure Chartron, au Clos des Chevaliers, de très bon matin
En Bourgogne, je rappelle qu’un monopole signifie que le vin appartient à un seul propriétaire et qu’on produit un seul et unique vin à partir de ce clos ou de cette appellation.
Je vous fournirai plus de détails dans un prochain article dédié à ce domaine d’une incroyable qualité.
LE BOIS DE LA MONTAGNE DE CORTON
La colline de Corton, située entre les communes d’Aloxe-Corton, Pernand-Vergelesses et Ladoix-Serrigny, donne naissance à deux Grands Crus, Corton et Corton-Charlemagne. Oenophiles du monde entier se déplacent pour visualiser cette montagne emblématique, tel un lieu de pèlerinage incontournable.
Juché en haut de la colline, le bois de la montagne de Corton a un impact considérable sur les climats des parcelles des vignes environnantes : il les protège des intempéries. Les arbres permettent en effet de réguler l’humidité de l’air, de limiter les vents, d’absorber une partie de la pluie. Autant de facteurs qui expliquent la qualité et la subtilité des Corton et Corton-Charlemagne.

Le bois de la colline de Corton – côté Pernand-Vergelesses
Le bois de la Montagne de Corton – sur la route vers Pernand-VergelessesEn Janvier 2017, j’apprends par la presse que ce bois serait à vendre… et qu’il aurait même trouvé preneur. Ou devrais-je dire, investisseur. Alors que le bois avait été vendu 100 000 euros, le mystérieux acheteur serait prêt à en proposer… 1,4 million. Qui est cet acheteur inconnu ? Que veut-il faire de ce bois ? Car avec une acquisition à ce prix là, il serait logique de le rentabiliser… Un complexe hôtelier cinq étoiles ? Affaire à suivre…
ETAT DES VIGNES EN BOURGOGNE
Fin avril 2017, je vous parlais de la solidarité autour des vignobles touchés partout en France par les gelées printanières.

Reste de chaufferettes dans les vignes à Puligny-Monrachet, Bourgogne
A mon arrivée à Puligny-Montrachet, je m’entretiens avec Anne-Laure Chartron qui me confie que l’ensemble des domaines du village n’a subi aucune perte suite au gel. Ce qui n’est malheureusement pas le cas à Chablis.
On retrouve alors dans les vignes des restes de ces nuits fantasmagoriques, baignées dans un épais brouillard de fumées. Les ballots de paille et chaufferettes jonchent encore les sols de certaines parcelles. Comme en témoignent le cliché suivant.
La bonne nouvelle ? La vigne se porte bien… !

La vigne se porte à merveille à mi-mai malgré les dernières gelées en Bourgogne
Exercice difficile que de synthétiser une semaine en images ! Il y a tellement à dire sur ce vignoble intriguant, complexe et passionnant. L’univers du vin ne se résume pas à des dégustations et appellations. Le vin fait appel à l’Histoire, à l’architecture, à la culture, à la géologie, à la géographie, aux rencontres avec les vignerons, à la gastronomie.
En Bourgogne, j’aurais pu consacrer plus de temps à la dégustation tant il y a de vins remarquables, mais ce n’est pas ma façon de fonctionner. J’ai besoin de m’imprégner des lieux, de la géographie. Cette phase d’observation se révèle bénéfique pour mieux aborder mes dégustations ensuite.
Et vous, n’auriez-vous pas envie de partager quelques souvenirs mémorables liés à des vins de Bourgogne ?
Belle semaine à tous,
Laura
2 comments
Pour l’anecdote, on connait généralement l’origine du mot Côte-d’Or qui s’explique par la couleur dorée prise par les feuilles de vignes à l’automne sur la Côte. Savais-tu que l’écrivain Stéphen Liégeard qui possédait le château de Brochon (entre Fixin et Gevrey) à nommer la Côte-d’Azur, Côte-d’Azur en référence à sa région natale ?
Très sympa aussi. Je te rejoins complètement sur la difficulté à déguster dans les caves… Je suis certaine qu’à nous deux, on devrait ouvrir quelques portes 🙂
Passionnant ton anecdote sur Stephen Liégeard! Je note!
Nicolas, c’est toujours un plaisir de te lire! Vraiment.